Ecouter les filles

ClaraLuciani, mise à l'honneur en couverture du numéro de juillet, c'est aussi la lumière, parsemée d'ombres parfois. Une musicienne qui nous tient àCoeur- le nom de son fabuleux nouvel album. Ensemble, on a lu les paroles de "Ma chérie" d'Anne Sylvestre. C'était un peu émouvant. On a aussi parlé de ce moment où elle a cru tout arrêter, des battements accélérés de son coeur, du public qui la guérit de sa mélancolie (mais pas trop), de ce qu'elle doit à sa mère, de son rapport à la sororité mais aussi son féminisme qui se passe de hashtags, de son allergie aux rivalités avec d'autres artistes, de l'envers du décor, de l'importance accordée à l'amitié... Et, surtout, surtout, la pizza.

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Comédienne, circassienne, chanteuse, elle incarne un savoir tout faire. Parce qu'on l'aime et qu'on la suit depuis longtemps, et qu'on sait qu'on a encore tant à découvrir de sa sensibilité artistique, nous avons eu une belle conversation ponctuée d'une lecture d'un extrait de Connexion , de Kae Tempest.La possibilité d'endosser différents rôles tout en restant honnête, le besoin de prise recul lorsqu'il y a un peu trop de remue-menage, le coming-out partagé avec sa soeur, Clémence, dont elle est très proche, la nécessité d'incarner son homosexualité, ses moments de vulnérabilité assumés, ses paradoxes, voilà ce dont on a discuté avec Aloïse Sauvage. Juste et précieux.

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On l'a connue actrice, puis chanteuse et créatrice de label... Désormais,elle se partage entre le cinéma et de nombreuses variations musicales. Après des projets collectifs (John & Jehn, Savages), elle a sorti son premier album solo,To Love is to Live, en 2020, et partage actuellement un disque avec Bobby Gillespie,Utopian Ashes. Bientôt, on la verra dansLes Olympiadesde Jacques Audiard etDon Juande Serge Bozon. Bref, Jehnny Beth,Camille de son prénom de naissance, ne connaît pas la paresse. Son rapport à la féminité pour s'imposer dans une industrie majoritairement masculine, la passion de la performance, du théâtre aux salles de concert et aux plateaux de tournage, la boxe qu'elle pratique en communauté, la prise de conscience tardive qu'elle était féministe jusque dans ses choix artistiques, le patriarcat qui écrase les hommes eux-mêmes, son rapport à son complice de toujours Johnny Hostile, son désir de ressembler à Johnny Rotten, ses colères passées... Jehnny Beth nous livre le fil de ses expériences et nous lit, en bonus,un (superbe) poème deSharon Olds,Ode du décolleté fâné.

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Étoile flippante : c'est le nom de son nouveau disque. Parce qu'elle réussit à conjurer ses angoisses tout en affirmant son militantisme au sein de la communauté LGBT+, qu'elle a dû affronterles menaces et agressions homophobes, et qu'elle est toujours là, plus lumineuse que jamais. Avec Hoshi, on a parlé de sa volontéde chanter, quoiqu'il arrive, des lettres de ses fans, parfois bouleversantes, de son rapport aux codes hétéronormés et à la féminité, de son duo avec Benjamin Biolay et d'Indochine, des dangers encourus par les homosexuel.les aux quatre coins du monde, de Clara Luciani dont elle nous lit un texte, de sa peur passée de l'autre, et de ce genre d'hommes qui exigent que les femmes épousent leur fantasmes datés : "ce n'est plus à nous de changer, c'est à eux!" Bien dit, Hoshi.

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Son lien à la langue arabe, sa lecture de la poétesse et éditrice Ghada Al-Samman, son engagement sans peur lors des révolutions nord-africaines de 2011, l'injection au bonheur d'être enceinte, sa volonté d'explorer sa mélancolie pour ses performances : au micro du treizième épisode d'"Ecouter les filles", Emel Mathlouthi, celle qui a chanté à la cérémonie du Prix Nobel de la Paix et dont le dernier album, The Tunies Diaries , revisite aussi bien son répertoire que les artistes qui l'accompagnent depuis très jeune, de Nirvana à David Bowie.

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À 31 ans, Léonore Baulac a passé le plus clair de sa vie à brûler les planches de l'Opéra. Danseuse étoile depuis 2016, on la connaît dans le rôle de Juliette ou de Giselle, mais derrière la foule de personnages qu'elle endosse au prix d'ientenses efforts physiques, elle est aussi une jeune femme affirmée jusqu'au bout des ongles. Ou du téton, celui qu'elle n'a pas, contrairement aux danseurs, le droit de montrer!Dans ce douzième épisode d'Écouter les filles, elle nous lit la militanteféministedu XIXe, André Léo, nous parle de sa relation avec son partenaire de scène Germain Louvet, de sa conception de l'émancipation féminine et du rapport au corps comme outil de travail.

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Onzième épisode à passer en boucle, avec la comédienne et humoriste Nora Hamzawi, dont le nouveau livre, 35 ans dont 15 avant Internet , vient de paraître, et qui sera de retour sur scène en juillet (youpi). Sophie Calle, le syndrome menstruel, la relation affective au public, militer en faisant rire, l'amitié, la notion de temps en période pandémique, Monia Chokri, la présencedu regard féminin dans les oeuvres qu'elle aime, le fait d'être cancre sauf au bac, les chagrins d'amour, Julie Delpy, Claire Brétécher,se retrouver dans ses personnages: avec Nora, on peut parler de tout et de n'importe quoi, mais tout est important.

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Déjà le dixième épisode d'"Écouter les filles"! Pomme, c'est deux Victoires à 24 ans, une chanson folk francophone et à fleur de peau. Ensemble, on a parlé de son apprentissage en chorale, des fausses impressions données par son nom de scène, de sa volonté d'être engagée et d'exprimer, entre autres, son identité de femme lesbienne. On a aussi parlé de sa complicité avec d'autres artistes masculins, d'Anne Sylvestre et de sa passion Dolly Parton.

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Pour ce neuvième épisode, parole à Pénélope Bagieu, l'une des illustratrices françaises que le monde entier nous envie. Entre autres nombreux projets, Les Culottées , couronnées d'un prix Eisner, une récente adaptation de S acrées Sorcières de Roald Dahl... et ce n'est pas fini. On peut donc toujours compter sur non seulement son sens de la formule (langagière comme imagée) mais aussi son féminisme. Ce dont on parle ici mais pas seulement : au programme, le syndrome de la Schtroumphette, Mama Cass, les sorcières, la colère... et King Kong Théorie de Virginie Despentes!

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Pour ce huitième épisode, place à Flore Benguigui. À l'occasion de la sortie du second album du groupe L'Impératrice, Tako Tsubo , la chanteuse vient sans ses camarades pour parler de l'indépendance qu'elle a réussià trouver... avec eux! Sont aussi abordés son rapport à la misogynie et à la scène (et les "à poil!" trop souvent lancés), sa volonté de raconter ses émotions, son amour pour les Michel - Berger et Legrand. Flore nous lit aussi un extrait d'un texte de la poétesse et activiste Daphné B. sur le maquillage, qui n'est pas antinomique avec le féminisme... bien au contraire!

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