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Comment changer les pratiques dans le secteur de la restauration ?

1h 4m · Radio Circulab · 19 Feb 06:00

Selon l’Union des Métiers des industries de l’Hôtellerie, les restaurants jettent 275g de biodéchets par repas alors même que la moitié serait parfaitement consommable.

Jean Terlon, artisan chef cuisinier et propriétaire de restaurant Le Saint Pierre à Longjumeau (Essonne) est l’un des fervent défenseur de l’anti-gaspi auprès des acteurs de la restaurations.

Il a hérité de son goût pour la cuisine de sa famille et met aujourd’hui tout en œuvre pour proposer une cuisine du Sud-Ouest de qualité à ses clients, incluant des produits bio et une gestion raisonnée de son restaurant.

Dans ce nouvel épisode du podcast Jean Terlon nous partage sa passion et l’évolution des pratiques culinaires dans les restaurants, qui aurait mené les cuisiniers à laisser de côté une grande quantité et valeur de déchets. La production de déchets est si nous l’écoutons relativement récente et rattaché à une pratique culinaire «des livres de recettes» qui valorise moins les ressources et produits utilisés que l’apparence de nos assiettes ou la quantité de nourriture avalée.

Au delà de l’économie circulaire et de l’anti-gaspi il évoque l’impact de la publicité sur notre rapport à la nourriture et à la restauration, qui amène une pression pour nombreux restaurateurs indépendants, face aux gros industriels.

Ce podcast est un éveil au goût ainsi qu’un rappel de l’importance du fait maison, pour une cuisine et alimentation sans gâchis et meilleure pour notre santé.

Jean Terlon est également vice-président de l’UMIH et a participé à l’ouvrage «Les chefs s’engagent, leurs recettes anti-gaspi» des carnets de l’info,... avec une préface de Thierry Marx !

Découvrez l'article complet sur le site dédié au podcast, Activer l'économie circulaire.

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The episode Comment changer les pratiques dans le secteur de la restauration ? from the podcast Radio Circulab has a duration of 1:04:45. It was first published 19 Feb 06:00. The cover art and the content belong to their respective owners.

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Comment faire renaitre le transport à la voile face au transport maritime actuel ?

Pour ce 50ème épisode et avant un probable reconfinement dans les prochaines heures, prenons le large et changeons-nous les idées. En effet, partons à la voile à travers les mers du monde portés par les vents pour faire naviguer chocolats, thés, rhums ou cafés sans émissions de carbone. En 2020, le projet peut vous sembler un peu fou, pourtant TOWT (Trans Oceanic Wind Transport), transport à la voile a été initié en 2010 par Guillaume Le Grand et Diana Mesa. Je vous laisse imaginer la réaction de leurs interlocuteurs à l’époque.

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Comment recréer le lien entre nos urines et l'agriculture ?

Savez-vous que votre urine est un véritable réservoir de sels minéraux et nutriments précieux pour l’agriculture ? Pourtant, en 1920, la moitié des urines des parisiens collectées dans les égouts étaient valorisées par les agriculteurs. L’arrivée du pétrole a complètement chamboulé ce schéma de traitement de l’urine, à tel point que l’agriculture dominante aujourd’hui importe des minéraux depuis le Maroc ou la Russie par exemple.

Revaloriser 300 millions de litres d’urines par an

Notre invité de cette semaine, Michaël Roes connait bien le sujet. Il a co-fondé l’année dernière la société Toopi Organics. Spécialisée dans la valorisation des urines, cette entreprise a pour objectif de valoriser 300 millions de litres d’urine chaque année en France. Le chiffre semble délirant, pourtant cela ne représente «que» 10% des urines nationales annuelles. Dans cet épisode, Michaël nous raconte comment au fur et à mesure des rencontres, il s’est lancé sur ce sujet riche de potentiels. Du retraitement de l’eau à la valorisation de l’urine dans les champs agricoles, en passant par les impacts en termes d’émissions de gaz à effet de serre mais aussi en pollutions et consommations d’énergies évitées, la revalorisation telle que proposée par Toopi Organics permet d’avoir des impacts fantastiques à l’échelle nationale.

Étant donné nos habitudes de fonctionnement depuis de nombreuses décennies, les générations actuelles n’ont, pour la plupart, pas conscience de tout ce potentiel et réalisent encore moins que c’est le traitement actuel des urines qui est la source de nombreux dégâts. Par exemple, le traitement de l’eau en France est un plus gros marché que celui de l’agriculture. D’autant que ce traitement génère de nombreuses pollution de cours d’eau et donc de pertes de biodiversité par exemple.

Cette approche systémique du sujet est brillamment racontée par Michaël qui s’appuie également sur la thèse de Fabien Esculié. Dédiée au système alimentation/excrétion des territoires urbains et publiée en 2018, cette thèse met en avant tout le potentiel de valorisation des urines pour repenser le système alimentaire français. Découvrez le résumé éclairant de Fabien en 180 secondes.

Michaël nous raconte aussi son parcours avec déjà 3 autres entreprises créées, et va, sans aucun doute, vous impressionner par son ambition, les premières réussites de Toopi Organics, tout en restant très humble.

Je tiens à te remercier pour ta disponibilité pour partager ta passion et te souhaite bonne chance pour la suite.

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Comment recréer des lieux de vie au cœur des villes à travers la gestion des biodéchets ?

Rencontre avec Aurélie Deroo, fondatrice de Cocottarium, une solution de valorisation des biodéchets et de création de lien social au cœur des villes.

Depuis de nombreuses années Aurélie Deroo est passionnée par les phénomènes sociologiques et comment l’architecture et l’urbanisme participent à l’évolution des sociétés et à refléter ces évolutions. C'est donc assez naturellement qu'Aurélie se tourne vers une formation d’architecte d’intérieur et de designer avec l'envie de : «Faire de se métier, le design, un métier où l’on peut changer les choses, les modes de vie, en concevant différemment.».

Suite à quoi elle étudiera pendant plusieurs mois le sujet et les projets de reconstruction de la biodiversité sur les plateformes pétrolière en réhabilitation, avant de travailler dans le luxe en tant que designer.

Après avoir expérimenté ces différents univers, et leurs limites, et inspirée par l’architecte Michel Foucault ainsi que la Nature qui l’entoure, elle se lance dans une nouvelle aventure. En 2016, elle participe au concours « jardins, jardin » pour construire le jardin de demain lors duquel elle se rend vite compte que l’animal n’a plus sa place dans les jardins, et dans les villes.

Elle a voulu aussi redonner vie aux kiosques à musique d’antan qui étaient des lieux de vie, de rencontres… et souhaite ainsi recréer des lieux de vie où on a "un prétexte" à se retrouver.

C’est ainsi qu’Aurélie créée Cocottarium.

Cocottarium c’est un mélange entre le poulailler et le kiosque à musique. Cocottarium est installé au cœur des villes, à destination des habitants, des salariés, des citoyens…Cocottarium c’est un moyen de se rencontrer, de découvrir les poules, de discuter, de valoriser ses biodéchets, d’avoir accès à des œufs gratuitement…

Mais alors comment ça marche ?

C’est une idée qui parait innovante mais c’est une idée vielle comme le monde, ce qui change ce n'est pas le poulailler mais la place que lui donne dans la ville., l'usage qu'on en a, ce qu'on construit autour comme expériences et aventures :

- Dans chaque Cocottarium sont installées des poules, de race ou sauvées de l’abattoir.

- Les habitant déposent leurs biodéchets dans des collecteurs de proximité.

- Des structures d’insertion encadrées par une équipe pédagogique tri et distribuent les biodéchets aux poules.

- Les œufs sont collectés par ces mêmes professionnels.

- Enfin, ces mêmes œufs sont distribués gratuitement dans les commerces de proximité, autour du Cocottarium.

Et cela peut se passer au coeur de la ville ou dans les Parcs en partenariat avec des collectivités, dans des écoles ou lycées ou au sein d’entreprises comme c’est le cas au siège Carrefour de Massy (91)

Cocottarium c’est donc à la fois :

- un outil de sensibilisation pour que les gens réagissent dans leur comportement et puisse contribuer au tri des biodéchets

- un outil de (re)connexion au vivant, qui permet aux personnes de se sentir mieux, d’être apaisés, plus sereins (et c’est prouvé !)

- un moyen d’aider les particuliers à répondre à la loi de transition énergétique qui les obligera à trier leurs biodéchets à la source d’ici 2025

- un lieu de vie, de partage, de communication où l’on se retrouve, on apprend, on se rencontre

Et en plus, Cocotarrium c'est un modèle économique viable et durable.

Autant vous dire que ce projet démultiplie les impacts, en faisant confiance au facture humain, à la nature et en n'utilisant beaucoup de bon sens et de choses simples.

Merci Aurélie, bravo bravo à toi et longue vie au Cocottarium.

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Comment permettre aux entreprises de s'auto-financer ?

Le confinement a provoqué de grosses difficultés économiques et même si l'Etat a mis en place un large système de prêt garanti, la question du financement de la trésorerie entre entreprises reste clé dans cette période incertaine. Peut-être avez-vous déjà entendu parlé du WIR, une monnaie complémentaire inter-entreprise qui existe depuis plus de 100 ans, celle-ci permet aux entreprises d'apporter de nouvelles facilités de trésorerie.

C'est en appliquant ce principe que Arthur Bard et Samuel Cohen ont créé en 2015 France Barter.

Mais qu'est-ce que c'est ? C’est une plateforme gratuite, qui permet aux entreprises de faire des économies de trésorerie en remplaçant des achats par des échanges. Cette marketplace créée en 2015, permet de faciliter des échanges multilatéraux, via une unité de compte, le Barter euros. France Barter se rémunère en prenant 5 % du montant de chaque échange en euros. Si cela existe en France depuis 2015, ce système de « troc » s’est développé en Suisse il y a près de 100 ans avec la création de la monnaie WIR. C'est une création ingénieuse d'entrepreneurs qui sert aux entreprises à garantir l'accès à des liquidités. Aujourd’hui, 50 000 PME suisses, soit 1/5 de la globalité des entreprises suisses sont actives dans ce réseau.

France Barter, un outil d’optimisation d’actifs pour les sociétés.

Après avoir travaillé sur des opérations de compensation par achat, Arthur Bard s’est inspiré du modèle suisse pour monter France Barter en 2015, avec son associé Samuel Cohen. Selon lui, la mécanique du système Barter c’est un réseau «d’entreprises qui se financent entre elles». Jusqu’à présent, beaucoup d’entreprises de petite taille et PME étaient plus enclins à participer à cet échange de services. C’est un réseau d’entraide, souvent local, qui attire beaucoup d’entreprises. 80 % des échanges se font d’ailleurs localement. Le fait de se financer entre entreprises sans le besoin d’une banque est un atout indéniable. Avec la crise sanitaire de 2020, de plus en plus grands groupes rejoignent ce mouvement et participent aussi à ce système de compensation. On estime que le montant de ce type de transactions s’élève aujourd’hui à 12 milliards au niveau mondial.

«Comment peut-on faire mieux avec ce qu’on a déjà?»

C’est le leitmotiv d'Arthur Bard et son équipe. Les entreprises ont à la fois des actifs inutilisés et ont du mal à financer leur activité en fonds de roulement. Elles se limitent pourtant à proposer seulement certains services. En effet, ces dernières années, les démarches d'écologie industrielle ou d'économie circulaire se concentrent souvent sur le déchet. France Barter les aide à ne pas se limiter à ces ressources et à utiliser tout ce qu’elles ont à disposition. Par exemple, les espaces de stockage, comme le propose aussi Space Fill, sont souvent des atouts négligés. Plus récemment, des clients comme des CCI ou des réseaux d’entreprises échangent leurs services. France Barter a même intégré une association d’agriculteurs, agri-echange.org, qui leur permet de s’échanger leurs outils de production. France Barter est donc un outil qui facilite la multiplicité et la diversité des échanges, en marge des transactions monétaires classiques.

Encore merci Arthur pour ton temps et bonne route à France Barter.

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Comment mettre fin à la folie des bouteilles en plastique ?

Thibault Lamarque a fondé Castalie en 2011 pour "mettre fin à la folie des bouteilles en plastique."

Avant d'apporter une solution aux restaurateurs, entreprises ou bistrots désireux de proposer de l'eau à leurs clients ou collaborateurs, sans produire de déchet plastique, Thibault travaille sur l’accès à l’eau dans les pays en voie de développement, sur la distribution d’eau et le commerce équitable.

Hormis le fait qu’il soit poisson, le thème de l'eau le ramène a beaucoup de ses plaisirs et environnement. L'eau est l’élément le plus important pour la vie, et d’un point de vue géopolitique il y a de nombreux enjeux. Corréler l'accès à cette ressource avec la génération de déchets ne fait pas sens pour lui. D'autant que Thibault est aussi un fervent adepte d’eau pétillante pour laquelle les alternatives zéro-déchet sont encore rares.

Lorsqu'il découvre la solution SodaStream, un monde s'ouvre à lui. Thibault souhaite aller plus loin.

Aujourd'hui, Castalie c'est 90 millions de bouteilles à usage unique économisées. Sur les 16 milliards de bouteilles consommées annuellement la marge est encore grande mais l'entreprise sociale (agrémentée ESUS) a prévu d'aller très loin et de relever le défis. Au delà du développement de son offre de fontaines actuelle, Castalie a d'autres projets en bagage et n'a pas fini de créer de l'impact.

C'est le premier épisode de notre podcast Activer l'économie circulaire dédié à l'eau et je suis très heureuse de pouvoir parler de ce sujet aussi passionnant qu'inquiétant au regard des tensions existantes sur cette ressource.

Merci Thibault pour cette interview passionnante, et bravo pour ce parcours.

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