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100 % création

by RFI

Mode, accessoires, décoration, stylisme, design. Dans la chronique 100% création de Maria Afonso, RFI vous fait découvrir l’univers de créateurs. Venez écouter leur histoire, leur parcours, leurs influences, leur idée de la mode chaque dimanche à 04h53,6h52 et 12h54 TUvers toutes cibles. (Heure de Paris = TU + 2 en été).

Copyright: France Médias Monde

Episodes

Tantine de Paris, la mode intrépide et stylée de Mariana Benenge

3m · Published 01 May 04:24
Danseuse et créatrice de mode, Mariana Benenge entremêle les arts. La danse l’inspire pour la mode et la mode l’inspire pour la danse. Originaire du Congo, aujourd’hui établie à Paris, elle a créé une marque impulsée par son histoire et ses richesses culturelles : Tantine de Paris. Des pièces inclusives, une mode extravertie, une créatrice qui partage sa joie de vivre et célèbre l’acceptation de soi.    Je ne peux pas vivre sans créer. La création a une place centrale parce que c’est ma manière de parler, ma manière de dire ce que j’ai envie de dire !   Mariana Benenge, créatrice de la marque de vêtements Tantine de Paris « Tantine de Paris ? J’agis assez comme une tantine, je suis très maternelle, je prends soin des gens autour de moi. Je suis une tantine, très fière de l’être et j’habite à Paris parce que Paris est la ville de la mode, donc, je suis la tantine de Paris. » Mariana Benenge est née et a grandi à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Elle arrive en France à l’âge de 12 ans. Touchée par l’art de la danse, elle prend des cours pour se perfectionner. Pour ses prestations scéniques, Mariana Benenge s’habille tout le temps de manière à faire le show. Elle est à la fois danseuse, styliste et créatrice de mode. Ses inspirations : les années 1970, les Congolaises, ses tantines. En 2019, elle décide de lancer une marque à son image avec des tenues pour être vue. Elle aime récupérer des pièces vintage qu’elle modifie pour en faire des pièces étudiées, sophistiquées. Des petites collections capsule avec des couleurs pop, colorées, à l’image de son originalité. Elle conçoit un vestiaire qui procure de l’assurance.  «Cette fierté "d’être blédard" parce qu’en arrivant en France je ne l’étais pas. J’ai caché mon accent, mon style, tout ce que j’aimais, la façon de m’habiller, la façon de s’habiller de mes tantes, de ma mère. Je voulais le cacher, je ne voulais pas que ce soit découvert. Et de lancer ma marque, c’est l’imposer et dire : "peu importe d’où tu viens, c’est ta richesse et essaye de la transcrire à travers ton art !" », explique la créatrice.  Mariana Benenge aime l’élégance de Paris et l’avant-garde du Congo. Elle aime vivre dans ses vêtements sans restrictions et proclamer la kinoise qui est en elle par le choix des matières. « J’adore des matières comme le vinyle, c’est pour moi une matière ambitieuse ! Quand tu mets du vinyle, tu sais que les gens vont dire "waouh" et c’est cela que j’aime. Après, il y a la couleur, la fourrure. J’aime son côté majestueux, prince, princesse, ce côté pouvoir par rapport aux années 1970, ce côté "je gère". Donna Summer, Diana Ross, c’est des show-girls qui m’inspirent. Dans le choix des tissus j’évolue, je travaille de nouvelles matières : le velours, le similicuir. C’est un nouvel état d’esprit. Je suis plus dans les détails », conclut Mariana Benenge.  Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur :   Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  

Julien Tuffery, le lien entre la terre et la mode avec l'atelier Tuffery

4m · Published 23 Apr 23:31
L’atelier Tuffery créé en 1892 fête cette année ses 130 printemps. Julien Tuffery est la 4e génération à reprendre l’atelier. Au-delà de la transmission d’un savoir-faire artisanal, il est également question de développement de l’outil industriel textile en France. C’est le mariage entre le maître tailleur de jeans de la manufacture d’antan et tous les outils modernes d’une start-up, ce qui rend l’atelier Tuffery accessible partout dans le monde.  Ce qui est formidable avec le Web c’est que l’isolement géographique n’existe plus. Nous avons un lien direct avec sept milliards de consommateurs potentiels, donc, cela rebat les cartes. Ce n’est pas parce que nous n’avons pas une boutique boulevard Haussmann à Paris que nous n’existons pas aujourd’hui dans la mode. Bien au contraire.  Julien Tuffery, quatrième génération de tailleur, confectionneur et producteur de jeans en France.   « C’est tout simplement l’atelier de confection Tuffery, notre nom de famille. » Julien Tuffery est fier de confectionner, en pleine ruralité, une mode pointue pour une clientèle urbaine. Ce fils d’artisan, bon élève, a poursuivi ses études dans une école d’ingénieur. Il démarre sa carrière dans un grand groupe international, malgré ce poste, il a un attachement à l’entreprise familiale très fort. En 2014, avec sa femme Myriam, ils sont en quête de sens et la manufacture familiale avec la détention d’un savoir-faire artisanal et d’un outil de production en France répond à une demande de mode responsable et éthique. Les 130 ans d’histoire de l’atelier Tuffery se mélangent à l’histoire du textile en France.   « Depuis mon arrière-grand-père, cet inventeur du pantalon en toile de Nîmes, l’ancêtre du jean. L’après-guerre : avec l’apparition du prêt-à-porter, l’influence américaine, le jean devient tendance. Un vêtement de rébellion, un vêtement qui a porté le féminisme. Les femmes se sont mises à porter ce pantalon d’homme en les pinçant en haut ou en bas. Cela a été l’apothéose du textile à la française. Ensuite, il y a eu la traversée du désert entre les années 1985 et 2010, plus de 90 % de l’industrie textile française a disparu en 15 ans. Et maintenant, nous avons compris que faire voler les jeans cinq fois autour de la planète, c’était aberrant, donc, cela redevient une évidence de fabriquer et consommer local. Nous sommes toujours là ! Finalement, à chaque génération, la famille a connu une période particulière de l’atelier Tuffery, mais aussi de l’histoire du textile à la française. »   Pour Julien Tuffery l’économie autour du jean va de pair avec la responsabilité sociétale et humaine. De l’innovation dans les matières, mais aussi dans les conditions de travail.  « Dans un atelier textile, nous le démontrons tous les jours, les métiers sont passionnants. Par contre, il faut former à la compétence des postes, c’est long, au minimum un an de formation chez nous. Il faut admettre le roulement permanent des équipes pour sans cesse changer les postes, stimuler à la co-créativité, c’est-à-dire que nos salariés sont nos meilleurs designers. Le bien-être au travail, fini la manufacture un peu lugubre ! Nous faisons de magnifiques espaces ouverts et plutôt que d’y mettre des ordinateurs, nous y mettons des machines à coudre. Tout cela coûte très cher et c’est pour cela que nous sommes ancrés sur ce modèle du producteur au consommateur pour éviter l’effritement des marges en passant par des intermédiaires. Cela nous permet de faire revenir la valeur finale du produit à l’atelier pour financer : le bien-être au travail, la formation, la recherche sur les matières, l’écoresponsabilité globale du jean atelier Tuffery », conclut Julien Tuffery.  Retrouvez tous les épisodes de 100 % Création sur :   Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.               

Ma Ding Wa, les petits boutis qui accompagnent comme un doudou d’Edith Mbida

4m · Published 17 Apr 05:27
Edith Mbida a réuni avec sa marque, Ma Ding Wa, tout ce qui lui tient à cœur : l’enfance, la couture et un espace plein d’amour à transmettre et partager. La créatrice franco-camerounaise créée des boutis simples, confortables, avec du wax, des motifs en croix, des broderies ou des volants. De petites éditions totalement réalisées à la main par des ateliers d’insertion sociale. Réaliser du beau en étant utile c’est l’objectif d’Edith Mbida avec Ma Ding Wa.   Moi j’aime les rituels j’aime, les choses qui restent, tout simplement. C’est une partie de moi. Edith Mbida, créatrice de la marque de boutis Ma Ding Wa   " Ma Ding Wa c’est une continuité de moi, et j’ai choisi les mots les plus doux, cela veut dire je t’aime en ewondo, ma langue maternelle. "  Edith Mbida créatrice franco-camerounaise est issue d’une famille nombreuse. L’art a toujours été une façon pour elle de s’exprimer, de révéler sa sensibilité, de trouver sa place. Elle a commencé à travailler à 16 ans, repris ses études dans la mode, sur le tard, en cours du soir. Auparavant elle a exercé plusieurs métiers mais Ma Ding Wa c’est son rêve de petite fille, la concrétisation de son cheminement.  Attirée par la couture, l’enfant et le sens des détails, elle lance sa marque en 2019, avec les moyens du bord.  Une marque d’amour  Sa marque, son premier boutis (sorte de courtepointe matelassée), plein de tendresse et d’amour et tous les autres qui ont suivis, sont dédiés à sa fille Garance.    " J’aime les petits imprimés parce que c’est moins difficile à travailler sur un aplat. J’aime les couleurs intenses, les petits détails, les tissus qui ont des histoires. C’est comme Ma Ding Wa c’est de l’amour. Quand je l’ai fait pour Garance je voulais quelque chose à transmettre. Elle l’a utilisé petite comme couverture, aujourd’hui elle est grande, elle l’utilise pour s’asseoir, regarder un livre, la télé, jouer. Quand elle me dit : ‘j’aime bien cette couverture parce qu’elle a ton odeur’, parce que nous y avons passé du temps ensemble, c’est ce que je voulais. Je n’ai pas grandi avec ma maman, c’est quelque chose que j’aurais bien voulu avoir, donc, je le fais et je le transmets à ma fille. Je mets beaucoup d’émotion dans mes créations. "  " être utile " Les boutis d’Edith Mbida en imprimés wax pour les bébés sont prévus pour être un espace plein de douceur, de beauté et d’amour afin de les confectionner la créatrice a choisi des partenaires avec un but bien précis.   " L’objectif, quand je voulais que ce soit fait au Cameroun, c’était de pouvoir apporter une économie dans le village de mon père. Réaliser cet objectif premier c'était compliqué mais je voulais être utile. J’ai longtemps cherché pour trouver un atelier qui me corresponde ou je me sente à l’aise et utile. J’ai trouvé l’atelier ‘faire et refaire’, un atelier d’insertion qui se trouve en Seine Saint-Denis, précisément à Saint-Denis. J’y travaille avec des femmes géniales. Le matin elles font des formations, elles apprennent le métier et l’après-midi, elles travaillent avec des marques, des créateurs comme moi. "                      Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur :   Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  

Touria El Glaoui, fondatrice de la Foire d’art contemporain africain 1-54

3m · Published 10 Apr 03:35
RFI est partenaire de l’événement 1-54, la principale foire d’art internationale dédiée à l’art contemporain africain et à sa diaspora, qui se clôture ce dimanche à Paris. Découvrir et faire découvrir les richesses des scènes artistiques africaines, telle est la mission que s'est fixé Touria El Glaoui, fondatrice de 1-54. Plus de 50 artistes, encore méconnus, présentent leurs œuvres à cette édition. L’objectif : observer, révéler et s’imprégner de leurs créations.     Dans ma famille nous sommes quatre sœurs. J’ai une sœur qui est poète, deux qui aiment peindre et moi je suis dans l’organisation des créatifs.      Touria El Glaoui, fondatrice de la Foire d’art contemporain africain 1-54.  « 1-54, justement parce que je voulais que le nom souligne la diversité et la multiplicité des talents avec lesquels nous allions travailler, donc c’est : un continent, cinquante-quatre pays. »  Touria El Glaoui est née et a grandi au Maroc jusqu’à ses 17 ans, puis, elle est partie faire ses études à New York. Elle y travaille dans le domaine de la finance, ensuite elle exerce à Londres. Son activité l’amène à parcourir de nombreux pays africains qu’elle ne connaissait pas. 1-54, un continent, cinquante-quatre pays  Elle découvre ainsi les scènes artistiques africaines. Touria El Glaoui est la fille d’un artiste : le peintre Hassan El Glaoui. Elle organise des expositions internationales consacrées aux œuvres de son père. Ce sont ces deux éléments qui vont lui souffler l’idée d’une foire d’art contemporain africain : 1-54.    « Je suis, d’une façon ou d’une autre, africaine. J’appartiens au continent africain. En tout cas, c’est comme cela que je me sens. Il a fallu que je comprenne la responsabilité dans laquelle je m’étais lancée et surtout je voulais que les personnes qui participent, surtout pour la première fois, à une conversation internationale ou qui soient inscrits dans un Catalogue pour la première fois, que ce soit aussi important pour moi que pour eux. Nous donnons cette image, cette première image de l’artiste qui est découvert à la Foire et nous voulons qu’il soit ravi de cette participation, mais aussi le mettre à l’honneur comme il doit l’être, avec tous les outils qui puissent lui permettent d’avancer dans sa carrière. »   Découverte des artistes africains sur trois continents  Depuis 2013, la Foire internationale d’art contemporain africain 1-54, a trouvé sa place sur trois continents avec des éditions à Londres, New York, Marrakech et Paris.     « Idéalement, quand tout va bien, sans la Covid, nous avons trois foires annuelles, sur les trois continents. Cet échange est très important, nous avons des Followers un peu partout, nous avons aussi des musées américains qui viennent voir, pour la première fois, en Afrique, ce qui se passe. C’est Marrakech, mais il y a quand même cette décision de venir sur le continent africain, de faire partie d’un moment précis sur le continent africain. Faire cet évènement sur le continent africain avec Marrakech, nous y avons pensé même avant New York, mais nous avions besoin de temps, d’avoir cet acquis sur les deux autres foires, avant de pouvoir le lancer sur le continent africain. Et puis maintenant Paris, c’est aussi explorer une nouvelle ville. »    Retrouvez tous les épisodes de 100 % Création sur :   Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  

Paloma Casile, artisan d’art et créatrice de haute lingerie française

4m · Published 03 Apr 04:51
Les journées européennes des métiers d’art se clôturent ce dimanche 3 avril. Paloma Casile fait partie des artisans d’art qui ouvre leur atelier pendant l’événement. La créatrice de haute lingerie propose des pièces originales et confortables. Avec un savoir-faire traditionnel, Paloma Casile invente et élabore et confectionne des collections dans son atelier parisien, pour toutes les femmes qui aiment la lingerie, avec une approche bienveillante. Un créateur ce n’est pas quelqu’un qui est enfermé quelque part que nous ne voyons jamais ! C’est être là, aussi, au service de son produit dans l’achat et dans le conseil  Paloma Casile, artisan d’art et créatrice de haute lingerie française de la marque éponyme.     « Quand nous sommes créatifs, je crois qu’il n’y a pas de limites réelles. La réflexion autour du mobilier, des placements, des plantes que nous choisissons, la création elle est partout, finalement, même dans les tableaux Excel. » Paloma Casile, au lycée, affirme sa différence en s’habillant tout en noir. Une prise de position qui lui a valu de subir du harcèlement scolaire tout en étant une très bonne élève. Le vêtement, l’apparence, le style, c'est une partie de son histoire. Une adolescence difficile ainsi qu’une dépression et puis elle découvre le milieu de la nuit. Afin de s’habiller, créer des looks, des tenues, elle achète une machine à coudre : coupe, découpe et confectionne ses modèles. Elle se tourne vers la mode et découvre le modélisme où elle s’épanouit : feuilles de patronage, découpe vision 3D. De la dentelle, des jeux de transparence, des accessoires métalliques font partie intégrante de son style et aujourd’hui de ses collections de lingerie. Hauts, bas, body, accessoires, scénographie chez Paloma Casile rien n’est laissé au hasard. La même exigence est requise à chaque collection. « Pour être plus libre dans des métiers, il faut vraiment bien maîtriser les bases. Plus j’ai maîtrisé les bases, plus j’ai appris à les déconstruire. Je savais ce qu’il fallait déconstruire parce que je connaissais par cœur le produit. Quand nous comprenons exactement la matière, le travail, ce que nous pouvons faire subir à la matière, il y a une réflexion sur l’élasticité de la matière, jusqu’à quel point nous pouvons la tirer, en diagonale il y a plein de différence d’élasticité dans un produit. Avec toutes les contraintes liées à ce métier, qu’est-ce que nous pouvons créer de nouveau ? Je pense que c’est aussi une grande partie de la création, c'est-à-dire la couture, normalement elle est là, mais si nous voulons la mettre ailleurs comment allons faire ? Si nous maîtrisons ce métier, c’est plus facile et plus évident et nous pouvons nous éloigner des standards. » À 33 ans, la créatrice exerce le métier de sa vie, depuis dix ans. Au-delà du travail à la main, du savoir-faire, de l’artisanat d’art, c’est aussi un apprentissage de bienveillance envers le corps.    « Dans l’intimité, de la cliente dans la cabine à la mannequin, nous avons toutes des insécurités. Nous avons toutes une dysmorphie et nous devons toutes réapprendre à regarder notre corps à travers la lingerie, à se sentir bien. Quand elles sortent de la cabine, elles se regardent et je vois leurs visages s’illuminer, c’est pour cela que je fais ce métier !  Forcément par écho, cela soigne des blessures intérieures et je me dis "moi aussi ce sont des mots que j’aurai eus besoin d’entendre, j’aurais aimé que l’on me traite de cette manière-là". C’est apporter cette bienveillance dans l’achat de la lingerie. C’est très important parce que le rapport au corps a été abîmé par toutes les générations précédentes. Il n’y’a pas d’âge, de corps, d’origine ethnique qui empêche la beauté. Nous sommes toutes belles et nous avons toutes notre place dans une boutique de lingerie. Ce qui est important, c’est d’avoir envie d’en porter ! » Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur :   Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  

Nolwenn de Kergommeaux, la couleur, la lumière et les vitraux

4m · Published 27 Mar 05:33
Nolwenn de Kergommeaux est maître verrier. Elle nous reçoit dans son atelier parisien « au passeur de lumière ». Qu'il s'agisse d'une reproduction de vitrail du Moyen-Âge ou de la création d'un vitrail moderne, les étapes sont toujours les mêmes. L'histoire religieuse, les symboles, un coup de crayon très sûr, un sens de l'harmonie des couleurs et des volumes sont des qualités indispensables pour devenir maître verrier. Une profession qui, selon Nolwenn de Kergommeaux, sort de l’ordinaire.    Le plus grand défi : la peinture sur verre. La pièce qui est cassée et qui se trouve à côté d’une pièce originale, il faut absolument qu’elle soit en adéquation avec la pièce à côté et que sa restauration ne se voie pas .  Nolwenn de Kergommeaux, maître verrier.   « Le nom de l’atelier vient du livre que j’ai lu, pendant ma formation, "Le passeur de lumière" de Bernard Tirtiaux. Je suis tellement rentrée dans ce roman, que je me suis dit : "le jour où je monte mon atelier, j’aimerais bien l’appeler comme cela". La belle histoire c’est la rencontre avec le fils de cet écrivain, quand je me suis installée rue Sainte-Marthe dans mon premier atelier. Je croise le fils de Bernard Tirtiaux qui me dit 'vous avez appelé votre atelier comme le livre de mon père : c’est magnifique ! »   Nolwenn de Kergommeaux, à l’adolescence participe à des chantiers de bénévoles pour le patrimoine, maçonnerie, charpente, taille de pierre. Après son BTS d’économie elle se rend compte qu’elle veut faire un métier artisanal. Attirée par le vitrail, elle apprend directement chez un maître verrier. Elle a enfin trouvé sa voie. Bien formée, elle monte rapidement son atelier, « au passeur de lumière ».   Restauration et création de vitraux  Artisan et maître verrier depuis plus d’une vingtaine d’années, Nolwenn de Kergommeaux, dans son atelier, propose de la création et de la restauration de vitraux.   « La création demande beaucoup plus de techniques.  Nous, nous avons une technique de base du vitrail traditionnel, maintenant, il y a des techniques qu’on aimerait pouvoir inclure dans des créations contemporaines comme le fusing, du verre fusionné à minima deux verres entre eux.  Cela modifie la couleur et apporte du relief, donc nous pouvons thermoformer de deux, trois, quatre, cinq, six plaques de verre. Le fusing n’est pas forcément intégré dans le vitrail traditionnel, où le verre est serti avec du plomb, ce sera plutôt des grandes plaques de verre donc ça peut être monumental ou ça peut faire 1 m par 2 m, voire plus grand. C’est des projets énormes, souvent pour le bâtiment public. Nous maîtrisons la gravure, le sablage, mais ce serait intéressant de pouvoir inclure du fusing dans le vitrail. Donc, j’espère pouvoir y arriver bientôt . »   Transmission des gestes de mains en mains  Artisan du patrimoine, sa maîtrise de l’art du vitrail lui permet de transmettre lors de stages ou de formations de reconversion, l’amour qu’elle porte à son métier.   « Je ne m’ennuie jamais, ce n’est jamais la même chose, tous les jours on apprend beaucoup sociologiquement aussi bien grâce à la formation professionnelle puisqu’on rencontre des adultes qui sont plus âgés que nous, parfois qui ont vécu soit un burnout, soit ils sont épuisés par leur ancien métier. Ils ont des responsabilités mais ils redeviennent élèves. C’est une remise en question. Reprendre des études à 40, 50 ans ou à 60 ans et être formé par quelqu’un de plus jeune ce n’est pas évident non plus, c’est apprendre à connaître ses limites. Nous recevons aussi des élèves, à partir de 14 ans, 15 ans. Qu’ils soient en CAP, en première année ou deuxième année au brevet des Métiers d’Art, nous sommes là pour eux, pour qu’ils fassent leurs stages de quatre semaines ou six semaines. Nous sommes là pour les former, pour leur montrer que c’est un beau métier », conclut Nolwenn de Kergommeaux. Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur :   Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  

Isaac Joachim Pantaléon et Zacometi : plus qu’un style, une identité

4m · Published 20 Mar 08:53
Aujourd’hui, mode masculine avec Isaac Joachim Pantaléon. Né en Haïti, dans une famille de couturiers, inspiré par l’élégance des Dandys, il porte un soin particulier à son style vestimentaire. Avec son label Zacometi, il s’engage dans la mode à sa manière : un esprit créatif, urbain, classique et chic. Des collections en petites séries voire uniques. Une mode pour les hommes qui font attention à leur image.   La création c’est tout pour moi, la création prend énormément de place dans ma vie  Isaac Joachim Pantaléon, créateur de vêtements pour hommes et fondateur de Zacometi     " De mon surnom Zac ou Zaco et meti, j’ai trouvé ce suffixe à consonance l’italienne, mais ce n’est pas italien. C’est quelque chose que j’ai concocté, à ma sauce, à ma façon." Né en Haïti, où sa mère a un atelier de couture, l’histoire d’Isaac Joachim Pantaléon commence là. En arrivant en France à cinq ans, sa mère continue à travailler dans la couture. Elevé entouré de tissus et de machines à coudre, la transmission s’est faite de manière naturelle. Isaac se rêve, pourtant, footballeur mais il porte une attention particulière à ses tenues et aime s’habiller. Il est commercial un temps et puis en 2002, avec des amis, il lance une ligne de vêtements. Après ce passage à l’acte, il reprend ses études, dans le stylisme et une formation chez un maître tailleur. Un tailleur esthète du temps présent Le socle artistique de Zacometi voit le jour en 2006. Depuis, Isaac Joachim Pantaleón crée des vêtements pour les hommes de notre temps.   « Aujourd'hui, je suis plus sur le néo dandysme, sans le haut-de-forme sans la canne.  Mais cet homme androgyne, très élégant qui a une démarche assez particulière, cela m’a toujours façonné. Oui, j’ai voulu m’habiller, d’abord. Il y a ce côté ego que j’apprécie chez les dandys et en m’habillant, en marchant, j’ai vu qu’il y avait certains regards et des compliments chez les gens, les amis. A ce moment-là, j’ai voulu faire quelque chose d’autre, apporter quelque chose au vestiaire masculin, donc, j’ai mis le côté ego en arrière pour pouvoir créer pour l’autre. J’ai voulu par mes petits moyens, par mes petites idées, apporter quelque chose au vestiaire homme », confie Isaac Joachim Pantaléon. Mettre en valeur les stocks dormants Isaac Joachim Pantaléon est sensibilisé à l’éco-responsabilité. Ses créations sont confectionnées à partir de coupons dormants de maisons de haute couture.   « Cela peut être trois ou dix mètres de tissu. J’utilise des chutes, des coupons, pour faire une veste. La veste sera unique, c’est ce que je fais le plus souvent dans mes créations. Cela peut être deux ou trois pièces ou une pièce également donc ce sont ‘des restes’ de grandes maisons de la haute couture, qui sont destinés à être détruits. Moi, je les récupère ou je les achète pour pouvoir faire mes créations. Les grandes maisons ont énormément de moyens pour faire de la recherche sur les matières premières, sur la qualité de la matière première et puisque cela vient des grandes maisons, automatiquement, ce sont des matières de haute qualité. D’ailleurs, j’utilise les mêmes techniques de coupe que les grandes maisons. Nous faisons les mêmes écoles de couture. A part mes détails qui sont différents. Après c’est une question de nom et du marketing derrière », conclut le créateur de Zacometi. Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur :   Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  

Carole Serny, savoir-faire traditionnel et esthétisme contemporain

3m · Published 13 Mar 05:41
Carole Serny est orfèvre ciseleuse. Elle produit des pièces destinées à la décoration, à l’art de la table ou à l’architecture intérieure. L’activité de Carole Serny est multiple en fonction des besoins et des opportunités des commanditaires, mais elle fabrique, toujours à la main, des objets avec un supplément d’audace, d’esprit et une nature à part.   Il y a une part de temps de latence dans ma phase de création et puis, après, avec des croquis, avec du dessin, il y a un travail de recherche graphique. En général, la solution s’impose un peu toute seule, c’est quelque chose qui émerge. Carole Serny, orfèvre ciseleuse.  « Je ne trouvais pas particulièrement de nom qui représente, tout ce que je veux dire et puis comme c’est lié à mon histoire et à une envie personnelle. Finalement, je suis resté sur mon nom. » Carole Serny après sa formation d’orfèvre ciseleuse s’est orientée pendant une dizaine d’années dans le domaine du design produit, en travaillant dans le secteur du mobilier contemporain. Cela fait seulement trois ans qu’elle est revenue à la ciselure. Une technique sans enlèvement de matière, la ciselure, c'est un décor fait de traits et de surfaces enfoncées.   Pièces uniques, représentations figuratives  Carole Serny aime travailler sur des pièces uniques, ciseler sur de l’argent massif, du laiton ou du bronze.   « Ce sont des objets que j’aimerais qu’ils restent des objets du quotidien, qui peuvent être utilisés au jour le jour mais qui vont avoir un petit supplément d’âme, une force ou une identité à part. Je travaille beaucoup les motifs dans la partie décor. Un décor qui va emmener un petit peu le spectateur ou le propriétaire de l’objet en voyage. À chaque fois, il y a un sens, nous y voyons des représentations, nous sommes sur de la figuration. Cela peut être des nuages, des vagues, de la fumée, mais c’est une figuration qui tend vers l’abstraction. J’aime que les gens puissent projeter beaucoup de choses sur les objets. »     Technique traditionnelle et philosophie moderne  Carole Serny a la passion de son métier. Elle combine un savoir-faire traditionnel avec une curiosité technique et un esthétisme contemporain.    « C’est des savoir-faire qui sont durs à perpétuer parce qu’il y a peu d’applications. Je pense que parfois nous n’osons pas parce que nous avons peur de mal faire. Il faut pousser des portes ou s’approprier finalement des savoir-faire qui sont un peu moribonds et puis les appliquer à autre chose. Je pense que c’est un renouveau, et c’est plus intéressant que de le laisser s’éteindre parce qu’on a voulu respecter la tradition. S’il y a de l’amour pour la technique, pour le type de rendu, il faut y aller. Si nous restons dans un univers traditionnel classique de l’orfèvrerie, il y a encore de nombreuses activités, mais nous n’avons pas de débouchés neufs, et si on veut renouveler un petit peu la technique et aller plus loin et s’amuser, il faut en sortir », conclut Carole Serny.   Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur :   Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  

Mélie Bodombossou et les sacs de Mem Clah

2m · Published 06 Mar 04:49
Des sacs aux couleurs pop ornés de pierres d’Afrique de l’Ouest, c’est la signature de Mélie Bodombossou, la grande gagnante du concours de Maroquinerie du Festival international de la mode en Afrique, le FIMA, qui s’est tenu à Niamey, au Niger en fin d’année dernière. À cette occasion, elle nous racontait son univers pétillant. Reportage d'Amélie Beaucour. La jeune Togolaise, juriste maritime de formation, se réveille un matin avec une furieuse envie de lancer son affaire. Des bijoux, d’abords, puis des accessoires confectionnés par des artisans locaux. La marque Mem Clah est née. Et puisque le sac de ses rêves n’existe pas, elle le conçoit de ses propres mains.      Ces pierres de bronze ou de laiton servaient autrefois à mesurer le poids de l’or lorsqu’il était une monnaie d’échange. Depuis, ces petites figurines qui représentent tantôt des animaux, des personnages ou des objets de la vie quotidienne sont symboles de richesse et subliment les sacs de Mélie. Mais le détail le plus surprenant, c’est sans doute ce tableau de peinture acrylique posé sur chacune de ses créations  Ces écrins peuvent être rectangulaires, ronds ou triangulaires, avec, à chaque fois, des surnoms qui font sourire. Arc-en-ciel, Jennifer Lopez ou Neymar : voici comment elle a appelé ses modèles.  Son rêve, les voir adopter par plus de personnalités africaines, afin qu’elles portent aux yeux du monde entier la richesse de l’artisanat du continent.  Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur :   Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.  

100 % création has 119 episodes in total of non- explicit content. Total playtime is 9:36:33. The language of the podcast is French. This podcast has been added on August 24th 2022. It might contain more episodes than the ones shown here. It was last updated on June 9th, 2024 09:42.

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